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14 août 2008

Chopin à la wodka

Je ne suis même pas partie, je suis toujours là, à la "maison", à tenter de retenir un édifice qui s'écroule de toute part avec juste mes frêles épaules... Sans même savoir si c'est la solution du courage ou de la lâcheté.
C'est tellement difficile d'arrêter l'espoir!

Mais c'est comme s'ils l'avaient senti, que j'étais au bout et que tout aller s'écrouler avec moi. Alors ils sont venus, les frères et soeurs, pour prendre le relais, quelques heures. Oh, sans tout savoir bien sûr, parce qu'on ne dit jamais vraiment tout dans cette famille. Mais pendant quelques heures j'ai pu oublier d'avoir le monde sur les épaules et l'angoisse qu'il se tue devant moi. Maintenant c'est la nuit, peut-être est il mort, peut-être pas, je ne le saurai que demain, mais, aussi étrange que cela paraisse, je crois que j'ai passé une bonne journée.
Une bonne journée à voir mes oncles et tantes pleurer, à voir mon père toujours plus bas, à l'écouter me dire adieu car il veut mourir et ne le dit pas aux autres, à dire adieu à ma mère en pensée, à lire le mail de mon frère qui espère encore, tout naïf qu'il soit, mais...Une bonne journée, reposante. C'est fou comme de ne plus avoir la vie des autres entre les mains pour à peine quelques heures peut être reposant.

Et presque drôle d'ailleurs. Parce que cette famille, c'est Dallas. A mettre tout dans un avocat sans oser approcher un psy, et à se servir de moi comme réceptable à questions et angoisses. Ils seraient presque drôle, avec leur démonstration de force de clan, d'amour jamais montré jusqu'à ce que tout le monde se jette en pleurs et en gueulant dans les bras de l'autres "mais on t'aime nous!" C'est lyrique. C'est du chopin à la wodka. C'est la pologne en caricature. C'est les pleurs et la violence, c'est l'amour dans la colère, c'est indescriptible. Et manque de bol, je crois que je suis pareille...Froide à l'extérieur, bouillonnante en plus profond. A gérer des choses affreuses mais à pleurer quand il faut dire je t'aime. Paradoxe...

Quoi qu'il en soit, je ne sais pas de quoi demain sera fait, peut être que ce sera encore pire ( quoi qu'entre nous ça puisse difficilement l'être...), mais pleine d'espoir comme si souvent je dirai:

Que demain soit un jour de bonheur...


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