Geisha (Memoirs of a Geisha)
Il y a quelque temps j'avais parlé du film "Mémoires d'une Geisha", que j'avais bien aimé. J'avais aussi dit que je lirai le bouquin, pour voir. Et bien, c'est fait! Je l'ai dévoré, en même pas deux jours ( y'en a un où j'étais en italie, alors forcément c'est plus difficile pour lire, quand on visite!).
Geisha, d'Arthur Golden
" À neuf ans, dans le japon d'avant la Seconde Guerre mondiale,
Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de
plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille
comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne.
Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui en fera une
vraie geisha.
Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour...
Écrit
sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel
document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au coeur d'un
univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et
raffinement, séduction et mystère."
Tout d'abord, on peut remarquer que c'est écrit par un américain. Et pourtant, ça ne se ressent pas vraiment dans le style de récit. C'est lent, poètique, les descriptions sont tout en image, ça ressemble à l'idée qu'on se fait de la culture japonaise. Même si au bout d'un moment c'est lassant les "on aurait dit une pierre se brisant dans le cours d'un torrent" etc. Petit abus de la comparaison! L'autre point que j'ai apprécié dans le style, c'est qu'on voit grandir le personnage, pas d'un seul coup, mais petit à petit, on grandit avec elle. Parce que même si c'est sous forme de "mémoires", il ne faut pas oublier que c'est une fiction!
L'histoire est passionnante, et intéressante. On plonge vraiment dans cet univers, et on apprend plein de truc! J'ai même appris à dire souris en japonais! ( enfin je le savais avant parce que j'ai offert les dvd de Fruits basket en VOST à ma soeur, et qu'ils en parlent tout le temps, de la souris et du chat. J'en parlerai peut-être). En revanche je ne peux pas dire si j'aurai autant accroché si je n'avais pas vu le film avant, parce que pour les scénes de danse par exemple, j'avais celle du film en tête, qui est vraiment magnifique.
Notons un passage que j'ai adoré: l'explication de la défloration: l'anguille et la caverne, un truc à reservir, ça!
Enfin, il paraît que beaucoup n'aime pas la fin. Sous prétexte que ça fait "happy end à l'américaine", ou je ne sais quoi. Mais moi j'ai jamais compris pourquoi il faudrait que tout les bouquins biens se finissent super mal, et que tout ceux avec une belle fin soit qualifié de "roman à l'eau de rose". Moi je dis, la fin n'est qu'une partie du tout, tant qu'elle s'intégre bien, belle ou mauvaise fin, c'est pareil! ( Je préfère quand ça se finit bien, ça m'évite de pleurer, mais je suis pas trop exigeante.)
Donc allez-y, c'est une bonne lecture de vacances, ça se lit tout seul, c'est poétique, intéressant, et ça donne accès à un morceau de culture nippone!